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Si vous vouliez mourir, il fallait le dire

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Si vous vouliez mourir, il fallait le dire - Page 2 Empty Re: Si vous vouliez mourir, il fallait le dire

Message par Bastian Logren Lun 10 Avr - 23:59

La grand place s'éloignait d'Emipléjiane, faisant disparaître avec elle ses espoirs de réchapper à cet enlèvement. Mais alors que l'homme la traînait dans une rue, il poussa un cri de douleur. Emipléjiane fut secouée alors que son ravisseur s'arrêtait. La pression de ses bras se relâcha quelque peu autour d'elle l'espace d'un battement de cœur, puis retrouva sa force en un instant. Brutalement, l'homme fit volte face, plaçant Emipléjiane entre lui et la place. Là haut, sur le toit de la taverne, un garde rechargeait son arbalète avec des gestes vifs et agiles. Il serait bientôt prêt à tirer à nouveau, mais le Réprouvé marchait à présent à reculons. Il n'avait sorti aucune arme, préférant assurer sa prise sur sa victime, qui était désormais son seul bouclier face aux carreaux de la Garde.

Bien vite, les deux gardes envoyés par le général se joignirent à la fête. Le ravisseur lâcha un juron évoquant la sexualité des gardes ainsi que de leurs mères, qui n'aurait pas dû être entendu par les oreilles d'Emipléjiane.

« Si vous approchez, c'est la petite dame qui prend. » averti-t-il.

Les gardes s'étaient arrêtés à quelques mètres. Ils avançaient doucement vers les deux, ne sachant que faire. L'un avait porté la main à la garde de son épée, prêt à la dégainer mais sachant qu'elle ne lui serait probablement d'aucune utilité.

« Laisse-la partir »

Veine tentative dont l'utilité était douteuse. Le Réprouvé eu une exclamation de dédain sans même prendre la peine de répondre. À quoi bon ? Ils savaient tous que lâcher la dame voulait dire signer son arrêt de mort, ou du moins se retrouver au trou. Et ça, il n'en était pas question ! Les protagonistes étaient dans une situation qui semblait inextricable, surtout pour les gardes et Emipléjiane.

C'est alors que, sans que personne ne le voit venir, un autre protagoniste se joignit à la danse. Avec force cancans, un projectile emplumé se jeta sur le ravisseur d'Emipléjiane. Coin-coin vola en bataille autour de la tête du Réprouvé, lui cognant le crâne de son bec, et le hors la loi fut contraint de battre de la main pour tenter de le chasser.

Son attention désormais détournée, le Réprouvé se retrouva exposé. Les deux gardes se jetèrent d'un même bond sur eux. Emipléjiane lui échappa et fut recueillie par l'un des deux hommes tandis que le second tirait finalement son épée. Épée qui ne lui fut d'aucune utilité car le Réprouvé prit la fuite, échappant de justesse à un carreau d'arbalète qui vola du toit. Il en avait déjà un planté dans la jambe mais cela ne s'empêcha pas d'échapper au garde qui tenta de le poursuivre.



* * *



Le Réprouvé maîtrisé par le lieutenant fut très vite récupéré par trois gardes. L'un d'eux le contraignit à la coopération par une clef de bras musclée, sur le bras déjà deux fois blessé. Du haut de l'estrade, le général Laundry suivait le cours des évènements. L'ennemi neutralisé, il ordonna aux gardes de mettre le Réprouvé au frais, dans la tour du clocher. Il tiendrait compagnie à l'autre. Puis, d'un large mouvement de bras, il désigna le reste de la place à tous les gardes alentours.

« Videz-moi l'endroit ! Je ne veux plus personne ici ! Si quelqu'un fait mine de protester, arrêtez le sur le champ. Et qu'un druide vienne immédiatement. »

Avec un telle déclaration publique, le reste de citoyens sur la place disparut comme par magie. Les quelques Réprouvés qui n'avaient pas filés ne demandèrent pas leur reste non plus et se volatilisèrent plus rapidement encore, avant que les gardes n'envisagent de les mettre en cage eux aussi.

Le général descendit alors de l'estrade. Il avait une conscience aiguë de la chance qu'ils avaient eu. Ils s'en sortaient tous à bon compte. Peveril songeait aussi que, à peu de chose près, il aurait pu être lui-même la cible de ce Réprouvé. Et pour ne pas risquer la moindre surprise supplémentaire, le général préféra rentrer lui aussi dans la tour. Ils n'avaient pas besoin de perdre le général en chef de la Garde. Et tout était désormais en marche pour que les problèmes soient réglés.

Bastian, lui, songeait à Emi. Il compressait sa blessure dont le sang coulait. La douleur était forte, mais il avait terriblement peur de ce qui était en train d'arriver à sa femme, et au bébé qu'elle portait en elle. Le lieutenant Illiyan'Mu avait réussi à régler son compte à l'agresseur de Bastian. D'un ton sec, il ordonna à son supérieur de retirer ses mains. Sachant de quoi l'homme était capable, Bastian s'exécuta sans discuter.

Il avait déjà vu le lieutenant officier sur la fillette, mais le commandant n'avait pas imaginé assister de nouveau à ce spectacle de si tôt, et encore moins d'en être l'objet. L'existence d'un tel pouvoir le sidérait toujours, cela dit il n'en était pas mécontent, et il demeura silencieux tandis que le druide refermait la blessure. Nerveux, il attendit impatiemment d'être libre de ses mouvements. Malgré l'urgence, Bastian ne put s'empêcher de noter l'étrange sensation qui entourait sa blessure alors que le druide la soignait. La douleur s'en allait, comme aspirée en dehors de son corps, alors que sa chair se refermait.

Bastian avait encore les yeux baissés sur sa blessure quand celle-ci avait déjà disparu et que le lieutenant avait relevé les yeux vers son "patient". Il ne leva les yeux qu'avec un temps de retard, pour rencontrer celui de l'homme qui venait de le sauver.

« Je crois que je vous en dois une. »

Sa jambe remise à neuve, Bastian se releva avec l'intention d'aller chercher Emi. Mais alors la tête lui tourna et il dut se rattraper au lieutenant. Le vertige passa rapidement, cependant, ce devait être un effet secondaire de la magie.

« Il faut que j'aille chercher Emi. »

Dans sa voix, autant de détermination que de peur. Qu'avait-on fait à sa femme ? Lui serait-elle rendue ? Et dans quel état ?


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Message par Azuryth Illïyan'Mu Dim 30 Avr - 22:34

 Azuryth agrippa fermement Bastian pour l’empêcher de tomber.

« Vous ne me devez rien. Par contre vous devriez y aller doucement. Vous avez perdu une quantité de sang certaine et votre corps doit faire sans. »

 Aller chercher Emy ? En effet, la rousse avait disparu, comme il l’avait pressenti. Ou était-elle partie ? Avec un peu de chance, d’autres gardes s’étaient occupés d’elle pendant qu’il avait géré l’incident avec Bastian. Cependant, son pressentiment ne le quittait pas. Il s’était précipité trop vite et n’avait pas veillé à la remettre à un garde. Azuryth avait fauté pour le coup, il devrait régler ça par la suite. Soutenant Bastian, il le suivit en lui demandant.

« Savez-vous où elle se trouve ? »

 Un druide vint à leur rencontre et le lieutenant l’envoya vers la tour, où se trouvait le type blessé. Le général voudrait sûrement l’interroger et pour ça il fallait le maintenir en vie.
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Message par Bastian Logren Jeu 18 Mai - 23:07

Bastian acquiesça. Le druide avait sans doute raison, il allait devoir faire un peu attention, mais c'était plus fort que lui, il fallait qu'il sache où était sa femme. Concédant un peu de raisonnable Bastian accepta d'avancer en marchant plutôt que tenter de courir dans la direction où il avait vu disparaître Emi dans l'étreinte de cet homme. Le lieutenant Illïyan'Mu fut assez aimable pour l'accompagner et le soutenir. Un druide arriva, avec un train de retard. Le lieutenant l'envoya voir dans la tour où l'on avait plus besoin de ses services que Bastian.

« Il l'a emmenée par là » répondit Bastian à la question du garde, en désignant la direction qu'il prenait déjà.

La peur lui broyait les entrailles. Qu'était-il arrivé à sa femme ?

Soudain, la jeune femme surgit de la rue, soutenue par un autre garde. Le soulagement fit oublier toute prudence à Bastian qui abandonna le soutien du lieutenant et se précipita vers sa femme. Allait-elle bien ? Lui avait-il fait du mal ? Et le bébé ? Le commandant, pourtant habitué à maîtriser la situation, perdait son sang froid. Durant un long instant, il s'assura que tout allait au mieux pour Emiplejiane avant de s'intéresser au vrai sujet important (mais qui lui paraissait beaucoup moins important quand la santé de sa famille était en jeu). S'adressant au garde qui lui avait ramené sa femme, il demanda :

« Où est-il ? Celui qui a osé. »

La voix du commandant était glaciale et chargée de colère. Bastian était connu pour être un homme d'honneur, mais aussi pour être impitoyable envers les hors la loi. Qu'adviendrait-il de celui qui avait osé s'en prendre à sa femme ? Le simple garde, en face de lui, n'en menait pas large.

« Il s'est enfui. Mon collègue... »

A cet instant, le collègue en question apparut, essoufflé. Avisant le commandant Logren, il le salua. Bastian l'invita aussitôt à dire ce qu'il savait.

« Il s'est enfui, commandant, je n'ai pas pu le rattraper. Il a disparut comme par magie. »

Bastian jura. Le garde, en plus d'être essoufflé, semblait à présent penaud. Malgré sa colère, le commandant ne lui en tenait pas rigueur. Il savait assez comment les Réprouvés étaient capables d'échapper à la Garde telle des anguilles. Leur connaissance de la ville était très différente de celle de la Garde.

Bastian ruminait sa rage. Il se savait inefficace. Trop faible lui-même, affectivement impliqué, il ne pouvait assurer ni sur le plan physique ni sur le plan intellectuel. Il y avait encore beaucoup à faire, pourtant, à la suite des évènements de la matinée. Fort heureusement, l'endroit regorgeait d'officiers, un de moins ne manquerait donc pas.

Autour d'eux, sur la place, il n'y avait désormais plus que des hommes et des femmes d'arme. Plus aucun civil, à l'exception d'Emiplejiane, n'était visible. Bastian se tourna vers son collègue à qui il devait la vie.

« Lieutenant, je ne suis pas en état de commander. Je vous confie les lieux. Je vais informer le général de la situation et ramener ma femme en sécurité. »

Une fois certain que son ordre avait été entendu, le commandant se dirigea vers la tour du clocher, dans laquelle le haut commandement organisait l'extraction des Réprouvés pour les convoyer jusqu'à la Maison de la Garde. Il essayait de progresser du mieux possible, mais il sentait bien que son poids reposait un peu trop sur Emi, qu'il maintenait contre lui, refusant de la lâcher, même s'il savait que le contact de l'armure n'avait rien d'agréable.

Sur les toits, les sentinelles disparaissaient. Il n'y avait désormais plus de raison de rester perché là-haut.

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